IMPACT

Mieux identifier les patients devant bénéficier impérativement de l’implantation d’un pacemaker dans les suites de la procédure d’implantation d’une valve aortique par voie artérielle.

Contexte :


Le rétrécissement aortique calcifié (RAc) serré est la maladie valvulaire cardiaque la plus fréquente conduisant à la nécessité de recours à une intervention, qu’elle soit chirurgicale ou percutanée. Les principaux symptômes du RAc sont l’essoufflement, et/ou la douleur thoracique à l’effort, et/ou la syncope à l’effort. La moyenne d’âge des patients atteints de RAc est de 80 ans et est associée à une mortalité supérieure à 60% à 5 ans du début des symptômes en l’absence de prise en charge.


Le remplacement valvulaire aortique percutané (TAVI) (sans ouverture du sternum) est actuellement recommandé dans la prise en charge des patients symptomatiques présentant un RAc serré et ne pouvant pas bénéficier de remplacement aortique chirurgical classique car le risque opératoire est jugé trop élevé par une commission médico-chirurgicale appelée « heart team ».


Cette technique d’implantation de valve par TAVI s’effectue par voie artérielle, le plus souvent fémorale, sous anesthésie locale, avec l’implantation d’une prothèse biologique à l’intérieur même de la valve native du patient qui reste en place. L’expérience progressive des équipes et l’amélioration des valves percutanées ont permis une réduction de la mortalité et du taux de complications. Malgré ces différents progrès, la survenue de troubles de la conduction cardiaque reste la complication la plus fréquente après TAVI. Le taux d’implantation de pacemaker (PM) après TAVI reste élevé, avec un taux moyen de 13%. Cependant l’implantation d’un stimulateur cardiaque expose à plusieurs effets délétères potentiel :


1- elle allonge la durée d’hospitalisation


2- elle peut avoir des effets à long terme sur la contraction cardiaque avec pour conséquence de nouvelles hospitalisations pour insuffisance cardiaque


3- elle expose le patient aux complications propres à la mise en place d’un pacemaker (infection, hémorragie de la loge de pacemaker)


4- elle peut augmenter le coût final de l’hospitalisation initiale pour la société.


Enfin, les patients ayant bénéficié d’un stimulateur cardiaque après un TAVI ne l’utilisent pas forcément sur le long terme et le taux de patients utilisant réellement leur stimulateur cardiaque est d’environ un tiers à 1 an de l’implantation valvulaire percutanée.


Il apparaît donc nécessaire de connaître les patients justifiant réellement de l’implantation d’un PM après valve percutanée.


Objectifs : 


Le but de notre étude est d’évaluer l’inflammation du muscle cardiaque en regard des fibres de conductions cardiaques générée par l’implantation de la prothèse valvulaire aortique par une imagerie de médecine nucléaire appelé tomographie par émission de positons (TEP). L’analyse indirecte de cette inflammation sera corrélée avec le risque de survenue de trouble de conduction cardiaque.


Cette étude permettra d’améliorer la prise en charge des patients bénéficiant d’un TAVI, en déterminant les patients nécessitant impérativement une implantation d’un stimulateur cardiaque, des patients chez lesquels la pose d’un pacemaker n’est pas indispensable.


Chef de projet : Dr Romain DIDIER


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